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               La haute 
                technologie élaborée par les étudiants de l'IUT génie-électrique 
                de Soissons fait des émules. 
              PAS un bruit 
                de moteur. juste l'air qui siffle en s'engouffrant dans le casque. 
                Pas la moindre mauvaise odeur d'échappement. Une bonne accélération… 
                Malgré ces avantages, le scooter électrique tarde à se faire une 
                place parmi les thermiques. Une image que les étudiants de l'IUT 
                génie électrique et informatique industrielle de Soissons/Cuffies 
                tentent de valoriser. Malgré les innovations techniques, les préjugés 
                ont la dent dure. « Elle est pourtant finie l'époque où les scooters 
                électriques étaient peu fiables, peu rapides et manquaient d'autonomie… 
                », revendique Arnaud Sivert, professeur à l'IUT et chef de projet. 
                « Aujourd'hui, on peut parcourir jusqu'à 10 000 km avec le même 
                jeu de batteries, l'autonomie moyenne est de 45 à 50 km… idéal 
                pour les citadins », vante-t-il.  
                 
               Concentrés 
                de technologie. 
              Le coût devient 
                également un argument. Si les scooters sont plus chers à l'achat 
                (2 200 euros contre 1 800 pour l'équivalent d'un 50 cm3 thermique) 
                le coût au quotidien est moindre, car l'électricité est « 10 fois 
                moins chère que l'essence aujourd'hui ». Un seul souci : la maintenance. 
                Le service après-vente est encore difficilement assuré et il est 
                plutôt délicat de s'y retrouver au milieu de tous ces fils, lorsqu'on 
                n'est pas électricien. Depuis plusieurs années, les élèves planchent 
                sur différents modèles de kart et de scooter électrique avec une 
                double obsession : « Mettre au point des bolides toujours plus 
                performants et plus fiables ». Un travail récompensé en début 
                d'année avec le titre de l'Open de France de karting électrique. 
                Ces concentrés de technologies ont également attiré l'attention 
                de certains professionnels.  
              Une société 
                de distribution de scooter électrique saint-quentinoise n'a pas 
                tardé à manifester son intérêt.  
              Un partenariat 
                a rapidement été mis en place : « L'idée est de transposer la 
                haute technologique de nos karts électriques sur les scooters, 
                indique le professeur. Les cartes électroniques que nous avons 
                élaborées permettront d'avoir sous les yeux tous les paramètres 
                de l'engin, de connaître avec exactitudes l'état des batteries, 
                les problèmes rencontrés… Un ensemble de données qui apparaîtra 
                sur un écran à cristaux liquides, à la place des compteurs existants 
                ». Pour l'équipe pédagogique, « ce projet ne peut que valoriser 
                la filière génie électrique ».  
              Pour les étudiants, 
                « c'est l'occasion d'appliquer concrètement, la théorie enseignée 
                en cours », indique Mathieu Lenglain, étudiant en 2e année. « 
                C'est d'autant plus valorisant de voir rouler ces machines, c'est 
                le fruit de notre travail », ajoute-t-il. 
              Les loisirs, 
                c'est bien, la pratique c'est encore mieux. L'IUT GEII travaille 
                aussi sur la réalisation d'une tondeuse électrique autoportée 
                : « l'autonomie serait de 4 heures et le prix 1.5 fois plus cher 
                qu'une tondeuse thermique, échafaude Arnaud Sivert, grâce à la 
                différence entre le prix de l'électricité et de l'essence, le 
                retour à l'investissement pourrait se faire sous les 6 mois avec 
                une utilisation de 8 heures par semaine, idéal pour les collectivités 
                ». Une affaire à suivre… qui pourrait faire grand bruit !  
              Alexandre 
                ALLARD 
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